Bienvenue à vous sur la page de l'association Terrain à Déminer, groupe d'intervention sociologique plus couramment appelé "le TàD". L'année 2008 aura été et continue d'être riche en événements, en productions, en rencontres. Lors de l'Anti-Université d'Eté à Marseille, les enseignements d'Ara Nati et Henri Maquet nous ont permis d'expérimenter de nouvelles performances artistiques à partir de nos recherches en sciences sociales. Notre rencontre avec Gérald Rigaud, crieur public de la Croix-Rousse, nous a permis de tester publiquement, à Lyon, un nouveau dispositif de transmission de savoirs socio-anthropologiques : réflexion, création, échange, rencontre, forment des apprentissages communs et permanents dans cette aventure du TàD. Le groupe compte désormais deux nouveaux membres : Ryzlène à l'antenne niçoise et Léa à l'antenne parisienne. Nous fêtons également la sortie du premier numéro fanzinesque du TàD !
dimanche 19 octobre 2008
jeudi 11 septembre 2008
le TàD à Lyon : TàDland à Vogue la Galère
Le Tàd sera à Lyon du 3 au 5 octobre pour la troisième édition de Vogue la galère, fête populaire de la Croix Rousse, invité par Gérald Rigaud, crieur public du quartier. Le TàD proposera son TàDland, un parcours de santé mentale et sociale où les badauds pourront se poser des questions en s'amusant ou pas. Jeux de massacre, prédictions sociales avec Mme Irmal, l'Isoloir libre du TàD (de retour), le massage social, et les remèdes de l'esprit et de l'action grâce à notre Sociothicaire et ses prescriptions de lecture.
Programme complet : http://www.myspace.com/voguelagalere
dimanche 10 août 2008
Anti-Université d'été 2008 "Noailles"
Comme chaque année, le TàD s'est réuni cet été pour une semaine intensive de travail et de rencontres. Après les Alpes, et le Larzac, c'est Marseille et les toits de Noailles qui auront accueilli les TàDettes. Pour la première fois, l'association a créé un événement public et original à partir des recherches de chacun et des apports des intervenants extérieurs. Grâce à l'encadrement de Tamara Vignati, le TàD s'est essayé aux performances artistiques et à des dispositifs originaux de transmission des sciences sociales. L'équipe a pu également avancer sur un projet d'ateliers pédagogiques de sensibilisation aux sciences sociales, avec l'aide théorique et pratique d'Henri Maquet. Enfin, la semaine s'est conclue sur la projection de deux documentaires produits en 2008 : "Shaman Shalom" d'Alexandra Tesorini et "Suomen Papagaio" d'Anaïs Vaillant.
Soirée "Terrains, arts et dispositifs" - 31 juillet 2008 - Marseille
"L’artiste et l’anthropologue travaillent avec le réel, les deux à la recherche d’une signification de l’existence, dans le Même, l’Autre, leurs différences et similitudes. L’art et l’anthropologie se posent des questions similaires et ces chercheurs nous amènent à nous reconnaître, à nous retrouver aussi dans l’Autre, à prêter attention aux mots sans voix, à voir là où personne ne regarde. Une soirée avec six anthropologues qui nous font découvrir leurs recherches par le jeu de l'art, dans un lieu insolite et plus familier qu’une galerie ou qu'une salle de conférence, pour partager leurs travaux et leurs experiences, pour découvrir que l’art est dans les gestes de la vie quotidienne"(Ara Nati)
"Suomen Papagaio" d'Anaïs Vaillant, vidéo - 25 mn
J’arrive à Helsinki une semaine avant le carnaval de la ville et rencontre des membres de l’école de samba Império do Papagaio. Les passionnés de samba préparent leurs costumes et répètent leur prestation carnavalesque qui concourra le jour J au titre de meilleure école de samba de Finlande. Que vient faire cette culture originaire du Brésil dans cette culture finnoise ? Les membres de l’école s’interrogent avec moi sur le sens de leur pratique musicale.
Soirée "Terrains, arts et dispositifs" - 31 juillet 2008 - Marseille"L’artiste et l’anthropologue travaillent avec le réel, les deux à la recherche d’une signification de l’existence, dans le Même, l’Autre, leurs différences et similitudes. L’art et l’anthropologie se posent des questions similaires et ces chercheurs nous amènent à nous reconnaître, à nous retrouver aussi dans l’Autre, à prêter attention aux mots sans voix, à voir là où personne ne regarde. Une soirée avec six anthropologues qui nous font découvrir leurs recherches par le jeu de l'art, dans un lieu insolite et plus familier qu’une galerie ou qu'une salle de conférence, pour partager leurs travaux et leurs experiences, pour découvrir que l’art est dans les gestes de la vie quotidienne"(Ara Nati)
Magali Nayrac "A partir d'un carré tracer un cercle !"
Installation sonore : poste diffusant un extrait d’entretien d’un journaliste de radio franco-portugais (réalisé à Paris - novembre 2006)
La chercheuse pose avec difficulté la question qui est au centre de sa recherche sur l’identité et la double-appartenance à travers les émissions de radio de l’immigration. Etre soi, ici, sans se renier, sans se soumettre, sans s’isoler. Elle voudrait trouver une formule de juste compromis existentiel, culturel et social permettant de vivre ensemble au-delà des frontières tout en affirmant fièrement les particularités qui préservent de l’uniformisation ambiante. "C’est pareil que de tracer un cercle avec un carré." Insoluble impasse, improbable ajustement. La réponse imagée de l’homme de radio tombe comme une mise en abîme du travail de thèse. L’identité et la recherche ont en commun d’être faites de "tellement de petites choses" qui en font des processus de construction complexes dans une boucle perpétuelle de questionnements.
Installation sonore : poste diffusant un extrait d’entretien d’un journaliste de radio franco-portugais (réalisé à Paris - novembre 2006)
La chercheuse pose avec difficulté la question qui est au centre de sa recherche sur l’identité et la double-appartenance à travers les émissions de radio de l’immigration. Etre soi, ici, sans se renier, sans se soumettre, sans s’isoler. Elle voudrait trouver une formule de juste compromis existentiel, culturel et social permettant de vivre ensemble au-delà des frontières tout en affirmant fièrement les particularités qui préservent de l’uniformisation ambiante. "C’est pareil que de tracer un cercle avec un carré." Insoluble impasse, improbable ajustement. La réponse imagée de l’homme de radio tombe comme une mise en abîme du travail de thèse. L’identité et la recherche ont en commun d’être faites de "tellement de petites choses" qui en font des processus de construction complexes dans une boucle perpétuelle de questionnements.
Marion Manier "Femmes Noires Homme Blanc"
Déclaration du Combahee River Collective (groupe féministe noir, 1977).
Performance et mise en voix par Gerald Rigaud, crieur public.
Sur l’échelle de hiérarchie du monde, il est des femmes Noires, pauvres et lesbiennes, minorités des minorités, accablées par la violence du racisme, du sexisme, du classisme. Et si leurs Voix parvenaient jusqu’à nous ? Et si un homme Blanc, majorité de la majorité dont la parole est toujours légitime, se faisait messager ? Et si leurs Voix avaient la puissance et l‘universalité de toutes les Libérations ?
Déclaration du Combahee River Collective (groupe féministe noir, 1977).
Performance et mise en voix par Gerald Rigaud, crieur public.
Sur l’échelle de hiérarchie du monde, il est des femmes Noires, pauvres et lesbiennes, minorités des minorités, accablées par la violence du racisme, du sexisme, du classisme. Et si leurs Voix parvenaient jusqu’à nous ? Et si un homme Blanc, majorité de la majorité dont la parole est toujours légitime, se faisait messager ? Et si leurs Voix avaient la puissance et l‘universalité de toutes les Libérations ?
Amandine Plancade "14 ballons pour un pauvre poivron"
Installation : ballons, ordures. Performance.
Jetés aux ordures, délaissés sous des cagettes ou balancés dans un coin, les aliments qui restent en fin de marché sont dévalorisés. Au milieu des détritus du marché des Capucins, un "pas-de-quatre" met en scène huit yeux qui regardent le sol, quatre dos qui se plient, huit mains qui ramassent, quatre paires de bras qui portent des produits récupérés. Du sol aux mains, des mains à cette terrasse, de cette terrasse au ciel, le "vilain" petit poivron n’est plus si vilain, harnaché à ses quatorze ballons…
Jetés aux ordures, délaissés sous des cagettes ou balancés dans un coin, les aliments qui restent en fin de marché sont dévalorisés. Au milieu des détritus du marché des Capucins, un "pas-de-quatre" met en scène huit yeux qui regardent le sol, quatre dos qui se plient, huit mains qui ramassent, quatre paires de bras qui portent des produits récupérés. Du sol aux mains, des mains à cette terrasse, de cette terrasse au ciel, le "vilain" petit poivron n’est plus si vilain, harnaché à ses quatorze ballons…
Katia Fersing "Détournement de toits"
Performance avec invités.
Par-delà sa fonction première, qui est celle de nous protéger des événements extèrieurs, un toit n’a pas la même signification ni la même utilité pour tous. Il existe, en effet, des "pratiques de toits" tout à fait singulières. Ces pratiques, bien souvent mises en route sous le joug de l’anonymat, amènent à percevoir l’environnement urbain sous un angle original. Le regard du passant, perdu quelque part en bas entre le va et vient des pas pressés sur le trottoir et le vide des yeux fatigués qui l’entourent, est invité, au bruit d’un pshttt, à se tourner vers le ciel… Le regard s’éveille. Il se passe des choses sur les toits…
Par-delà sa fonction première, qui est celle de nous protéger des événements extèrieurs, un toit n’a pas la même signification ni la même utilité pour tous. Il existe, en effet, des "pratiques de toits" tout à fait singulières. Ces pratiques, bien souvent mises en route sous le joug de l’anonymat, amènent à percevoir l’environnement urbain sous un angle original. Le regard du passant, perdu quelque part en bas entre le va et vient des pas pressés sur le trottoir et le vide des yeux fatigués qui l’entourent, est invité, au bruit d’un pshttt, à se tourner vers le ciel… Le regard s’éveille. Il se passe des choses sur les toits…
Alexandra Tesorini et Anaïs Vaillant "Zehout Kulturi"
Autel multimédia : tissus, bougies, eau, riz, flûte en roseau (conception Henri Maquet), repinique brésilien, tambourin italien, costumes et coiffes de carnaval carioca de conception finlandaise, objets divers de dévotion.
Entretiens sonores, 4h20mn, Helsinki (Finlande) - Juin 2008
Une nouvelle collaboration entre l’anthropologue et la cinéaste, toutes deux interpellées par la quête de sens en occident sous ses formes décontextualisées et mondialisées. Zehout ("l’identité" en hebreu) et Kulturi ("culture" en finnois) sont ici sacrifiées sur l’autel de la diversité ostentatoire. Un double mouvement dans cette quête mystique, identitaire, sociétale, culturelle : un va et vient entre l’intérieur et l’extérieur, le dedans et le dehors. Le touriste culturel gesticule dans son monde postcolonial et le cannibale culturel tente de s’approprier l’efficacité symbolique de pratiques exogènes. L’occident ne s’enfermerait-il pas dans son idéal d’ouverture au monde ?
Autel multimédia : tissus, bougies, eau, riz, flûte en roseau (conception Henri Maquet), repinique brésilien, tambourin italien, costumes et coiffes de carnaval carioca de conception finlandaise, objets divers de dévotion.
Entretiens sonores, 4h20mn, Helsinki (Finlande) - Juin 2008
Une nouvelle collaboration entre l’anthropologue et la cinéaste, toutes deux interpellées par la quête de sens en occident sous ses formes décontextualisées et mondialisées. Zehout ("l’identité" en hebreu) et Kulturi ("culture" en finnois) sont ici sacrifiées sur l’autel de la diversité ostentatoire. Un double mouvement dans cette quête mystique, identitaire, sociétale, culturelle : un va et vient entre l’intérieur et l’extérieur, le dedans et le dehors. Le touriste culturel gesticule dans son monde postcolonial et le cannibale culturel tente de s’approprier l’efficacité symbolique de pratiques exogènes. L’occident ne s’enfermerait-il pas dans son idéal d’ouverture au monde ?
"Shaman Shalom" d'Alexandra Tesorini, vidéo - 23mn
Du bouddhisme au judaisme il n’y a parfois qu’un pas. La caméra accompagne Laure dans sa quête identitaire et ses questionnements religieux. Que signifie être juive pour elle et ses filles? Comment se réapproprie-t-elle ses racines culturelles ? Ce film s'attache à explorer les contradictions d'une femme à la recherche d’un idéal d’harmonie à l’heure de la "consommation" spirituelle.
"Suomen Papagaio" d'Anaïs Vaillant, vidéo - 25 mn
J’arrive à Helsinki une semaine avant le carnaval de la ville et rencontre des membres de l’école de samba Império do Papagaio. Les passionnés de samba préparent leurs costumes et répètent leur prestation carnavalesque qui concourra le jour J au titre de meilleure école de samba de Finlande. Que vient faire cette culture originaire du Brésil dans cette culture finnoise ? Les membres de l’école s’interrogent avec moi sur le sens de leur pratique musicale.
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